Une belle surprise ! Les trois jeunes ours bruns de Syrie sont nés dans la nuit du
19 janvier 2018. Ils ont fait leur première apparition aux gardiens lors des
premiers beaux jours d’avril. Après trois mois passés au chaud avec leur mère dans
la tanière c’est avec curiosité qu’ils découvrent leur environnement sous l’œil
vigilant de Martine.
« C’est une excellente nouvelle ! L’ours de Syrie à l’état sauvage est en danger et
nous sommes heureux de pouvoir annoncer ces naissances. Nous ne savons pas encore
leur sexe, nous le saurons lors de l’étape des vaccins », explique Roland Bulliard,
directeur du zoo. Mais déjà toute l’équipe du zoo est fan de ces petites boules de
poils. Leur évolution fera l’objet de beaucoup d’attention et sans aucun doute le
bonheur des visiteurs du parc animalier. Si les 3 oursons gambadent joyeusement, il
y a déjà le débrouillard qui n’en fait qu’à sa tête. Martine doit émettre parfois
quelques grognements de remise à l’ordre. L’heure de la « tétée » suivie d’une bonne
sieste remet finalement tout le monde dans la tanière à espace régulier.
Il y a trois ans Martine avait donné la vie à son premier ourson, la petite Suriyah
qui depuis a été transférée au zoo de Stralgrund en Allemagne le 6 décembre 2017 et
son père Martin au zoo de Heidelberg toujours dans le cadre de la préservation des
espèces en danger d’extinction. Koda, le nouveau mâle est arrivé de France en
décembre 2017 il attendra que Martine élève ses oursons pour la retrouver dans son
parc et faire plus ample connaissance. Pour l’heure il découvre son espace et guigne
du côté des voisins.
L’ours brun de Syrie (Ursus arctos syriacus) est une sous-espèce de l’ours brun
d’Europe et vit dans certaines régions montagneuses du Proche-Orient. Il est très
menacé à l’état sauvage à cause de la destruction de son habitat naturel ainsi que
du braconnage. L’ours brun vit en solitaire mais durant le rut, à la fin du
printemps, il reste en couple plusieurs semaines. La copulation déclenche
l’ovulation. La femelle possède une gestation à nidation différée, ce qui signifie
que c’est seulement à la fin de l’automne, quand la femelle est en hivernation, que
la segmentation reprend. La mise-bas a lieu dans la tanière en janvier-février. La
femelle met au monde entre 1 à 3 petits tous les deux ou trois ans. |
Dany Schaer
Mercredi 18 avril 2018
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