Page d'accueil du site
Affichage du menu pour petit écran (smartphone)
La Page d'à côté :"Balzac"
Page précédente
Page suivante

St-Cierges

« Balzac » est mort
la tête éclatée sur un pare-chocs de voiture

Retour
Retour

C’était un chat plein de vie, heureux et joyeux. Son territoire était sa maison, son jardin et un champ agricole traversé par un petit chemin bétonné à l’arrière de la maison. Le paradis semblait-il jusqu’à ce lundi 1er décembre. Pas rentré pour son souper ni davantage le lendemain matin je l’ai cherché partout pour finalement le trouver mort en bordure de champ, la tête littéralement éclatée, un oeil pendant sur le sol, ses petits membres raidis et son beau pelage gris détrempé.

Comment expliquer le choc ressenti, le cri et les larmes impuissantes devant un tel spectacle. Tenant dans mes bras ce petit trésor je suis allée chez la vétérinaire pour demander les causes probables de la mort. Le verdict est sans appel un choc violent avec un véhicule. La confirmation me viendra quelques heures plus tard de la bouche même de l’automobiliste suite à mon téléphone. Une vitesse excessive, l’animal pris en étau entre les phares puissants et un coup de klaxon et le choc. La petite dépouille laissée en bordure de champ à 17h30.

Mort le 1er jour du mois de Noël, Balzac était mon petit compagnon. Sur son coussin il m’observait à mon ordinateur, m’accueillait lorsque je rentrais de mes reportages, avait une règle de vie. Sa chatière était fermée la nuit pour le préserver des dangers. Il retrouvait ses copains chats dans ce champ derrière la maison la journée et m’apportait un infini bonheur.

Mon message de Noël s’adresse à tous ces « Fangio de pacotilles » qui croient que peser sur le champignon est une ivresse tolérable. Est-ce le cas sur un petit chemin bétonné de campagne ? Les morts qu’ils laissent derrière eux sont une souffrance. Bien sûr cela ne les empêchera pas de manger leur dinde de Noël mais puissent-ils avoir une pensée pour un foyer qui aura pour cadeau une petite urne avec les cendres en retour de son animal de compagnie. Puissent-ils penser qu’une vitesse adaptée permet de freiner et laisser une chance à l’animal.

Je remercie ceux et celles qui m’ont aidée en relais à chercher Balzac, à la vétérinaire qui m’a accueillie en larmes, au Monsieur de la SPA qui m’a offert un café et du réconfort alors que je lui apportais Balzac pour l’incinération individuelle.

Dany Schaer

Page précédente

Dany Schaer - Journaliste-photographe - Tous droits réservés ©2010-2024

Haut de page